Dignes d'un sommet international. Les négociations entre écologistes et socialistes sur un double accord - programmatique et électoral - ont repris hier à Paris sur un mode diplomatique éprouvé : «prérencontre» en petites délégations dans un café du boulevard Saint-Germain, intégrant les proches du candidat à l'Elysée François Hollande - Michel Sapin et Bruno Le Roux - avant une séance plénière puis en groupes de travail au siège du PS. Avec comme objectif, à l'instar d'une réunion de l'OMC, de rédiger pour le début de la semaine prochaine un «texte à crochets», c'est-à-dire élaborer une liste de sujets faisant consensus mais laissant les points durs ouverts à compromis. Ou non. Nucléaire en tête mais aussi «infrastructures productivistes» - la terminologie écologiste pour désigner les autoroutes ou le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, casus belli probable entre les deux partis - ou encore la dose de proportionnelle à instiller dans les législatives et la retraite à 60 ans.
«Rude».«On continue de manière quasi notariale sur tous les sujets pour en aplanir le plus possible», rapporte le socialiste Philippe Martin. «Il va y avoir des contacts soutenus tout le week-end», euphémise Jean-Vincent Placé, conseiller spécial de Cécile Duflot, la patronne d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). L'idée est de parvenir à un texte qui pourra être soumis au bureau national du PS le 15 novembre, puis au consei