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Libération
Chronique «entre les lignes»

Sarkozy n'a plus la baraka

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Pendant toute la campagne présidentielle, Antoine Guiral décrypte le dessous des cartes politiques.
Nicolas Sarkozy à l'Elysée le 30 septembre 2011 (Photo Sébastien CALVET)
publié le 3 novembre 2011 à 15h25

Dans la mythologie grecque, un héros absurde nommé Sisyphe ressemble fort au Nicolas Sarkozy de ces temps de crise. Puni par les Dieux, il passe son temps à rouler en haut d'une colline un rocher qui redescend avant d'en avoir atteint le sommet. Tel semble être le destin du chef de l'Etat français depuis 2008. Lui qui avait conquis le pouvoir en théorisant que la «baraka» était l'apanage des grands politiques se trouve aujourd'hui dans la peau du looser pathétique. Les «séquences», comme on dit en politique, s'enchaînent pour lui avec une fin quasi immuable: tout reprendre à zéro ou presque.

Septembre, la chance souriait

Depuis la seule rentrée de septembre, rien ne marche comme prévu. La crise de la dette a surgi au cours de l'été au moment où l'Elysée concoctait un énième plan de «représidentialisation» de Nicolas Sarkozy. L'idée consistait à le percher sur les hauteurs propres à sa fonction quand les socialistes étaient supposés se dévorer les uns les autres avec leur primaire. Dans ce petit monde merveilleux de la communication devant conduire à sa réélection en 2012, la croissance inscrite au budget de l'Etat permettait de chanter des lendemains meilleurs, le chômage se stabilisait voire baissait, les nouveaux impôts et taxes étaient au seul programme d'une opposition «irresponsable» et la majorité se ressoudait autour de son chef en louant ce «Président protecteur» ayant tenu bon dans la tempête. Un bébé arrivait en prime à l'Elysée, la chance souriait à nouveau...

Octobre, la dégringolade s'accentue

C'est à peu près