Sa société est la plus citée dans le rapport de la Cour des comptes sur les «dépenses de communication des ministères»: Pierre Giacometti, patron de Giacometti Péron & Associés, entreprise de conseil en stratégie fondée en 2008. L'ex-directeur général d'Ipsos assure pourtant à Libération que «tout est en règle» dans les contrats passés avec Matignon et que, «depuis juillet 2011», il ne travaille plus pour le Premier ministre.
Dans leur rapport, les magistrats pointent cependant trois marchés «contestables». Soit ces derniers ont été passés «sans publicité ni mise en concurrence», soit une astuce a été trouvée pour modifier les missions du cabinet de conseil tout en lui garantissant sa rémunération. Ainsi, les magistrats évoquent un «premier marché» passé sans appel d'offres en mai 2008 «facturé 40000 euros» pour de la veille média et des conseils en sondage. Exactement ce que fait le SIG. Un second marché portant sur les mêmes missions est formalisé en juillet 2008 pour 356 000 euros avant d'être ramené à 142 000 euros en 2010 et 2011. 214000 euros économisés? Non. La même somme a été récupérée dès février 2009 par le cabinet de Giacometti via un «marché complémentaire» conclu avec le cabinet de Patrick Devedjian, chargé du «plan de relance», et celui de Nathalie Koscius