L'occasion était trop belle. Marine Le Pen face à la statue de la Liberté en train de savourer ce qui est sans aucun doute le plus beau «coup médiatique» de sa visite américaine. Vendredi matin donc, dans le froid du matin de Manhattan, la candidate du Front national à la présidentielle a passé son temps à commenter sa rencontre surprise et polémique, la veille, avec l'ambassadeur israélien à l'ONU, Ron Prosor. L'entrevue a provoqué quelques remous en Israël et, dès jeudi soir, la mission israélienne aux Nations unies parlait de «malentendu», suggérant que son représentant pensait aller à une réception organisée par la France.
«Détail». Mais, vendredi, la présidente du parti d'extrême droite ne voulait rien entendre. «Je crois qu'il faut être sérieux, a-t-elle assuré. Personne ne peut imaginer une demi-seconde que l'ambassadeur se soit trompé de porte, ni même qu'il y ait eu la moindre ambiguïté avec l'invitation.» Et d'ajouter : «Il est inconcevable que [Ron Prosor] soit venu sans l'aval de sa hiérarchie», expliquant le malaise israélien par les «réactions» que la rencontre avait provoquées.
«Peut-être que, dans la diplomatie israélienne, il y a deux visions divergentes», avançait-elle. C'est la première fois qu'un représentant de l'Etat hébreu rencontre officiellement la présidente du FN. Marine Le Pen en a profité pour assurer que la «page du détail» était tournée. Une référence à son père, qui