Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a ironisé dimanche sur la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle, officialisée la veille par l'intéressé, affirmant que "repartir au combat en sachant qu'on fera 3, 4 ou 5%" méritait "le respect".
"J'ai beaucoup d'admiration pour Jean-Pierre Chevènement, repartir au combat en sachant qu'on fera, quoi, 3, 4, 5 pour cent, c'est une force d'âme qui mérite le respect", a affirmé le ministre au "Grand rendez-vous" Europe 1/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Interrogé sur les affirmations de Jean-Pierre Chevènement selon lesquelles la rigueur budgétaire risque d'affaiblir la force de dissuasion nucléaire de la France, le chef de la diplomatie française les a jugées "inexactes".
"C'est inexact, il sait très bien que c'est faux puisqu'il est membre de la commission de la Défense du Sénat", a déclaré Alain Juppé.
"Notre dissuasion nucléaire elle-même peut être menacée par des restrictions budgétaires", dit Jean-Pierre Chevènement dans un entretien au Parisien dimanche, en s'expliquant sur une des quatre idées-forces motivant sa candidature, à savoir "la sauvegarde de notre souveraineté budgétaire et fiscale".
Déjà candidat à la présidentielle de 2002, l'ancien ministre (ex-PS) de François Mitterrand et Lionel Jo