Le gouvernement affirme devoir réajuster son budget en fonction des prévisions de croissance à la baisse pour 2012? La gauche crie à l'improvisation. François Fillon plaide pour des «sacrifices» pour éviter une «faillite», mot qui n'est «plus abstrait» pour certains pays de la zone euro? L'opposition pointe les propres responsabilités de l'exécutif dans le dérapage des déficits. Le tour des réactions aux nouvelles mesures de rigueur présentées par le Premier ministre ce lundi.
Le porte-parole du PS,
Benoît Hamon
, qui avait décalé son point-presse hebdomadaire pour répondre à chaud à ces annonces, dénonce une
«immense opération de mystification»
du chef du gouvernement qui
«n’assume pas son propre bilan et le bilan de Nicolas Sarkozy».
Tandis que Fillon
«a attribué à la crise et aux comportements des gouvernements depuis trente ans la réalité des déficits»,
le socialiste rappelle la facture des
«mesures fiscales de ce gouvernement»: «75 milliards d’euros de déficit cumulé». «La conséquence de ce plan d’austérité, ce sera le désordre économique et social»,
prévient Hamon, accusant le gouvernement
«de parier»
sur ce désordre
«pour essayer d’en tirer les dividendes électoraux»
en 2012.
Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault