Le Nicolas Sarkozy refusant d'être «le président qui augmente les impôts» est à ranger au rayon des souvenirs. Avec le nouveau plan de rigueur annoncé lundi par le premier ministre François Fillon, la balance penche encore fortement en faveur de l'augmentation des recettes de l'Etat, et non de la réduction des dépenses.
Sur les 6,9 milliards d'euros d'effort budgétaire visés en 2012, 5,2 milliards proviennent de nouvelles recettes (majoration de l'impôt sur les sociétés, augmentation de la TVA, de l'impôt sur le revenu etc..) contre 1,7 milliards pour des économies (sur le train de vie de l'Etat, les retraites, les prestations familiales, etc.). Même tendance en 2013, quand toutes les mesures feront effet: 7,9 milliards d'euros de recettes pour 3,7 milliards d'économie.
En pourcentage, le résultat est sans appel: pour 100 euros de réduction du déficit en 2012, plus de 75 proviendront de recettes nouvelles. Et plus de 68 en 2013.
Cette réalité comptable n'a pas empêché François Fillon d'assurer que sa potion était équilibrée. «Il impensable de [réduire le déficit] en augmentant exclusivement les impôts, comme le suggère l'opposition.», a-t-il précisé en présentant son plan. «Il n'y a donc pas d'autre solution pour réduire l'endettement que de réduire les dépenses et d'ajuster la fiscalité de façon ciblée», a-t-il ind