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Récit

Présidentielle : Chevènement ne veut pas raccrocher

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L’ancien ministre a officialisé, samedi, sa candidature pour 2012. Une annonce qui rappelle l’échec des socialistes en 2002 et embarrasse le camp Hollande.
publié le 7 novembre 2011 à 0h00

En 2002, il promettait, par sa candidature à l'Elysée, de faire «turbuler le système». Dix ans plus tard, Jean-Pierre Chevènement entend faire «bouger les lignes». Il l'a confirmé samedi soir sur France 2 puis hier, dans le Parisien, en officialisant son intention de postuler une seconde fois à la présidence de la République. Et tenter de faire mieux que les 5,33% recueillis en 2002. Certains amis de François Hollande ont aussitôt craint une réédition du 21 avril 2002. Quant au candidat socialiste, qui peut redouter, à l'image de Lionel Jospin, en 2002, une élimination prématurée, il a fait part de son expectative : «Je ne dirais rien qui soit désagréable ou irrespectueux, a confié le candidat socialiste hier à Libération(lire pages 2-4).Cette candidature est-elle utile ? Peut-elle permettre de faire gagner la gauche ? C'est en répondant à ces deux questions que Chevènement décidera ou non du maintien de sa candidature.»

«Défis». Depuis le printemps, le «Che», 72 ans, laissait planer la menace d'une candidature : «Je serai candidat pour faire bouger les lignes», claironnait-il déjà le 4 mai. Souverainiste, hostile au traité de Maastricht et à la Constitution européenne, le sénateur du Territoire-de-Belfort avait alors en ligne de mire la candidature - probable à l'époque - de Dominique Strauss-Kahn. Le forfait du directeur du FMI ne l'a pas fait changer d'un iota. Et la crise de la financ