De la difficulté de trouver son rythme de candidat après le sprint victorieux de la primaire citoyenne. Au soir du second tour, le 16 octobre, François Hollande avait annoncé une période de «diète» politique et médiatique jusqu'aux fêtes de fin d'année. Le temps de faire muer le projet du PS en programme en l'adaptant à la conjoncture dégradée, d'organiser son équipe et de peaufiner sa stature internationale via quelques voyages à l'étranger. Le voilà pourtant rattrapé par la crise de l'euro et de l'UE et confronté à une vraie difficulté : il est candidat socialiste à la présidentielle, il reste dans les starting-blocks. «Je ne suis pas en campagne, mais je suis en mouvement», confie-t-il à Libération, rappelant que le moment de la confrontation avec Nicolas Sarkozy, et donc du choix, n'aura lieu qu'au début de l'année. Sauf que, lui-même le reconnaît, le bras de fer avec son futur concurrent a déjà commencé dans les faits. Les zakouskis de la primaire ont donné faim de politique aux millions d'électeurs et de téléspectateurs de la compétition socialiste. Qui pourraient se sentir dépités d'avoir vu Sarkozy s'afficher en sauveur de «l'Europe et du monde» avec Angela Merkel à Cannes, et Barack Obama louer le «leadership extraordinaire» du président sortant tandis que le candidat et président du conseil général de Corrèze était à la Foire du livre de Brive pour dédicacer son opus sur le Rêve français…
Tintin au pays d