Menu
Libération
Interview

Rigueur : «Un patchwork de mesures qui pèsent sur les catégories populaires»

Article réservé aux abonnés
La députée (PS) Marisol Touraine, chargée du dossier retraites, critique «l'exercice de marketing politique» auquel s'est livré François Fillon.
La députée Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS à la santé et à la Sécurité sociale, le 21 avril à Paris. (Emmanuel Glachant)
publié le 7 novembre 2011 à 14h07
(mis à jour le 7 novembre 2011 à 15h30)

François Fillon prévenant que «la faillite n’est plus un mot abstrait», que le prochain budget sera «l’un des plus rigoureux depuis 1945»: est-ce surjoué?

Il y a effectivement une solennisation, une mise en scène. J’ai surtout eu le sentiment d’assister à un exercice de marketing politique car si nous en sommes là, c’est très largement du fait de l’irresponsabilité de la politique menée depuis 2007. François Fillon nous donne des leçons de bonne gestion mais son gouvernement a multiplié les cadeaux fiscaux à une certaine clientèle. A l’irresponsabilité succède donc une même irresponsabilité, une impréparation.

L’essentiel qui a été dit c’est: le prochain gouvernement devra faire ceci et cela sans que l’on s’interroge sur la politique menée depuis quatre ans. C’est le même principe que la règle d’or [retour à l’équilibre budgétaire que Nicolas Sarkozy voulait, cet été, faire voter en réunissant les parlementaires en congrès, ndlr].

En même temps, le Premier ministre semble donner des gages d’équité en annonçant que les minima sociaux ne seront pas gelés ou que la TVA n’augmentera pas pour les produits de première nécessité...

J'ai plutôt le sentiment d'un plan centré sur les fondamentaux de ce gouvernement, un patchwork de mesures qui pèsent principalement sur les catégories populaires. Ra