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Libération
Récit

Le PS et EE-LV en plein atome de discorde

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Les discussions entre écologistes et socialistes se sont tendues, notamment sur le nucléaire.
Le 2 novembre 2011, négociations entre le PS et EELV à Paris avec Philippe Martin, député PS (de dos), etJean-Vincent Placé, sénateur EE-LV (de face). (Photo JEAN-MICHEL SICOT)
publié le 8 novembre 2011 à 0h00

Dans la seringue. Les négociations entre socialistes et écologistes pour toper sur un contrat de gouvernement couplé à un accord électoral ne sont «ni bouclées ni bloquées mais difficiles et tendues. Il y a une volonté des deux côtés d'y arriver. Mais chacun fait monter les enchères», explique le député Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) François de Rugy.

Les négociations achoppent sur le chantier du réacteur EPR de Flamanville, dont le coût a explosé (de 2 à 6 milliards d'euros) mais que les industriels défendent comme une vitrine de la filière. Hier soir, sur France 2, François Hollande a remis de l'huile sur le feu, déclarant : «Je préserverai ce qui me paraît être un progrès.» «On a fait un pas en acceptant qu'il n'y ait pas écrit "sortie du nucléaire" dans l'accord, on n'en fera pas un supplémentaire : il n'y aura pas de ministres écolos dans un gouvernement qui inaugurerait l'EPR. Cela coûte plus cher de continuer sa construction que de l'arrêter», rétorque David Cormand, négociateur d'EE-LV. Les socialistes proposent un moratoire sur sa construction le temps de réaliser un audit indépendant.

Défi. Dans la journée de dimanche, une passe d'armes avait déjà opposé Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle, à Michel Sapin, représentant de François Hollande. «L'accord avec le PS doit intervenir avant notre conseil fédéral du 19 novembre. Au-delà, il n'y a plus d'accord», a lancé sur France 3 l'ex-juge. «Normale