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Libération
CHRONIQUE «APHORISME»

Chevènement, candidat chypriote

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Chaque vendredi, Edouard Launet analyse un aphorisme politique. Aujourd'hui, l'ancien maire de Belfort en patriote.
publié le 10 novembre 2011 à 17h38

Aphorisme, subs. masc. Proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'une doctrine, d'une question scientifique.

«Le patriotisme, c'est l'amour des siens; le nationalisme, c'est la haine des autres» a répondu Jean-Pierre Chevènement au Parisien (qui lui demandait, le 6 novembre, si le patriotisme n'était pas «un peu vieux jeu» par les temps qui courent). La paternité de cette formule est généralement accordée à l'écrivain Romain Gary. Qui l'a probablement piquée chez De Gaulle. Lequel la tenait d'Yvonne, hasardent des sources mal informées.

Chevènement s'est expliqué: «La nation est le cadre irremplaçable de la démocratie et de la souveraineté. Je suis un candidat patriote, ce qui ne m'empêche pas de vouloir redresser l'Europe». Nous avions déjà toutes sortes de postulants: Frédéric Nihous «candidat contre l'écologie punitive»; Corinne Lepage candidate de la «libération des énergies créatrices»; Christine Boutin candidate de la transmission des valeurs morales, mobilières et immobilières; Dominique de Villepin candidat de la poésie et de l'art capillaire, et bientôt Ferdinand Lop (1891-1974), s'il revenait miraculeusement d'entre les morts (comme l'ancien maire de Belfort) pour proposer derechef l'extinction du paupérisme à partir de 10 heures du soir.

Mais à cette brochette, il manquait un spécimen co