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Récit

Crise: François Hollande livre ses coups et retient ses idées

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Le candidat socialiste a profité d’un séminaire avec des économistes, hier, pour attaquer de front Nicolas Sarkozy.
François Hollande à Paris, le 22 octobre 2011. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 10 novembre 2011 à 0h00

François Hollande a de belles mains au charme trompeur: elles sont petites mais carrées. Mercredi, le candidat socialiste à l'Elysée s'en est servi pour cogner comme un sourd sur son futur adversaire, Nicolas Sarkozy, à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, où il s'exprimait à l'issue d'un séminaire réunissant une vingtaine d'économistes pour plancher sur la crise. Entre «le Président qui n'est pas encore candidat mais qui est candidat tout en étant président» et lui-même, le bras de fer continue.

Après avoir taclé son bilan post-G20 et son plan de rigueur, lundi, dans Libération puis au JT de France 2, François Hollande s'est attaché à pilonner la crédibilité de son adversaire: «La France n'est pas protégée de la crise, car elle n'est pas bien présidée.» Façon pour lui d'exister dans cette période grise entre la fin de la primaire et le début de la campagne et d'installer, dans l'opinion, le duel potentiel du second tour de 2012. «Avec François, on vise le plus gros score possible au premier tour», rappelait un de ses proches. «Ça y est, il se réveille!» se félicitait un économiste.

Uppercuts. Debout à la tribune, le candidat n'a pas pris de gants. La droite raille-t-elle en lui un «commentateur irresponsable» du G20? L'intéressé nomme le principal responsable à ses yeux: «Ce n'est pas la crise qui a provoqué le déficit français, il préexistait avant et il a même été aggravé par les cadeaux fiscaux.