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BILLET

Sous les provocs de l'UMP, le programme

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Avec «Dégage!», Pierre Marcelle s'invite pendant la campagne présidentielle au gré de l'actualité.
publié le 12 novembre 2011 à 13h53

J'ai dû sous-estimer, dans un précédent billet, cet incident advenu mardi dernier à l'Assemblée, que suscita l'évocation par le petit Baroin d'une victoire «par effraction» des socialistes lors des législatives de 1997.

Si l'indignation que manifesta dans un chahut convenu l'opposition parlementaire reste anecdotique, le propos que signa vendredi Jean-François Copé, sommant «au nom de la France» Hollande de cesser de négocier, à propos de nucléaire, avec le parti vert, oblige à revisiter la «séquence».

Ce disant («au nom de la France»), l'apparatchik Copé ne fait pas seulement écho au ministre Baroin. En s'exprimant comme lui en propriétaire -outre du pays, du débat public-, il dessine la stratégie du parti présidentiel qu'il dirige.

Parce qu'on avait beaucoup souri au calcul statistique qu'inspira au même Copé le taux de participation à la primaire socialiste (Pensez ! 0,4% du corps électoral...), on fut tenté de mettre ses mots au compte d'un énervement ponctuel, d'une arrogance contrariée par beaucoup de batteries de sondages.

On avait tort, sans doute. La bourde, le dérapage ni la provocation ne constituent le commun dénominateur des trois occurrences énoncées par Copé-Baroin-Copé. Leur dénom