Même en parlant stratégie Web, il en vient à tacler ses ex-camarades du PS. Eux ne jureraient que par le modèle Obama et sa campagne présidentielle de 2008, quand lui et ses troupes du Front de gauche s'inspireraient des révolutions arabes qui ont utilisé le levier Internet pour faire sauter les dictateurs. «Il y a les grosses machines, les gros éléphants qui ont trois guerres de retard et reproduisent sur la toile la verticalité du haut vers le bas»... et il y a Jean-Luc Mélenchon qui, en présentant les outils de sa campagne Web, à son siège des Lilas (Seine-saint-Denis), revendique un «fonctionnement autogéré, collectif» et en appelle aux «créateurs» pour venir nourrir son site appelé placeaupeuple2012.fr.
«Internet n'est pas seulement un outil d'une campagne présidentielle, pour nous, mais un outil privilégié qu'utilisent les peuples quand ils veulent changer de système», prône le directeur de communication du candidat, Arnauld Champremier-Trigano.
«Agitation moléculaire»
Le site de campagne - qui a son application sur smartphone - qu'il a présenté vise à réunir deux espaces, «l'un informatif, l'autre organisationnel». L'idée étant notamment d'y agréger et d'éditorialiser des contenus piochés dans «la blogosphère». «C'est un pari risqué mais on fait confiance à la créativité des blogueurs anonymes», explique le directeur de la com, qui expose les autres rubriques, du «zappi