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Libération
TRIBUNE

Le Front de gauche ne doit pas alimenter la machine à perdre

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par Jean-Claude Gayssot, ancien ministre des Transports
publié le 14 novembre 2011 à 17h15

La droite se déchaîne et c'est bien compréhensible, contre François Hollande. C'est le seul en mesure de battre Nicolas Sarkozy. François Hollande est un homme de gauche, il a la stature d'un présidentiable et il peut, lui, rassembler au deuxième tour pour passer la barre des 50% des exprimés.

Passer la barre des 50% pour gagner et pour pouvoir enclencher une politique nouvelle en rupture avec celle que nous subissons aujourd'hui. La dimension exceptionnelle de la crise renforce ce besoin de ruptures notamment pour sortir de la domination des marchés financiers. Un nouveau type de croissance fondé sur la lutte contre les injustices, les inégalités et pour le développement durable devraient guider les futurs choix économiques, énergétiques, sociaux et démocratiques. Démocratique car la question des questions n'est-elle pas d'en finir avec la dictature des marchés financiers, de redonner aux peuples et aux politiques la maîtrise des destinées humaines?

Il fut un temps où il était question pour les révolutionnaires d'imposer la transformation sociale par la «dictature du prolétariat» -mais le Parti communiste français l'a supprimée en 1976 dans ses statuts. On connaît la suite. Aujourd'hui, c'est par le choix de la mobilisation populaire et démocratique, et par l'audace de rompre avec les logiques qui prévalent, que l'on peut abolir la dictature des marchés financiers. Peut-on ou non taxer les transactions financières à l'échelle européenne ou à l'échelle de plusieurs pays d'E