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Libération
TRIBUNE

Arnaud Montebourg, le velléitaire.

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par Sébastien ARNOULT, Doctorant en sciences politiques à l’université Panthéon-Assas
publié le 15 novembre 2011 à 0h00

En proposant de limiter à 67 ans l’âge d’élection des socialistes aux mandats parlementaires, Arnaud Montebourg endosse une fois de plus les habits du modernisateur. Il embarrasse les camarades de son parti avec une idée difficilement attaquable aux yeux des électeurs.

Pourfendeur autoproclamé du cumul des mandats, le député de Saône-et-Loire ne s’avance en réalité que trop peu sur ce thème. Parmi l’unique proposition de loi dont il est l’auteur et les trente propositions dont il est cosignataire depuis 2007, seule celle portant le numéro 2 776, déposée l’an dernier, vise à interdire le cumul du mandat parlementaire avec l’exercice d’une fonction exécutive locale. Alors qu’il s’est lui-même fait élire en 2008 président du conseil général de son département. Toutefois, cette contradiction entre discours et pratique est loin d’être le propre du «Jeune Tigre» du PS.

Se faire le chantre d’une cause suppose de réciter le chant jusqu’au bout. Donc de suggérer un système qui impose mécaniquement le renouvellement. Une mesure complémentaire, voire substitutive, à la limitation en âge et au cumul avec un mandat exécutif, serait une restriction à la reconduction du mandat parlementaire. Une charge renouvelable une fois consécutivement, à l’instar du mandat présidentiel depuis la réforme constitutionnelle de 2008, et de préférence éligible une fois, permettrait l’entrée de sang neuf au Parlement.

Cette limitation dans le temps, si elle s’appliquait aujourd’hui, toucherait aussi Arnaud Mo