Hier, dans ces colonnes, Jean-Claude Gayssot a cru pertinent de publier une tribune ayant pour titre: «Le Front de gauche ne doit pas alimenter la machine à perdre». Dans la mesure où elle s'inscrit dans une campagne menée depuis quarante-huit heures par l'entourage de François Hollande contre Jean-Luc Mélenchon, elle mérite une réponse.
Après les outrances de MM. Moscovici, Montebourg et Lang, Jean-Claude Gayssot rejoint donc cette petite équipe.
J'irai à l'essentiel. Cette tribune est très décevante, car de quoi parle-t-elle au juste ? D'abord, qui est responsable des défaites précédentes ? Qui était donc aux commandes de «la machine à perdre» en 2002 et en 2007, quand le PS a perdu lourdement par deux fois contre la droite ? Jean-Luc Mélenchon? Non, perdu. C'était François Hollande. Le même qui, cette fois ci, selon Gayssot, va faire gagner la gauche. Comment? Sur quelle ligne? Par quelle action magique rompant avec les erreurs passées? Mystère. Il n'y a pas le début d'une réponse à ces questions. M. Gayssot se contente de répéter des affirmations sans démonstrations, comme pour s'en convaincre lui même, assénant que seul François Hollande a «la stature d'un présidentiable», mieux placé pour «rassembler», etc. C'est son droit de le croire. Il reste à le prouver. Lui, écrit cela car il l'a lu dans les sondages. Ces mêmes instituts de sondages qui donnaient Jospin et Royal vainqueurs il y a quelques années. C'est un peu maigre.
On se pince!
Selon M. Gayssot, Jean