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Nucléaire: les écologistes remettent en doute les motivations socialistes

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EE-LV craint que l’inflexibilité de Hollande soit une tentative de prouver son autorité et sa carrure présidentielle.
Le site nucléaire en construction à Flamanville, le 8 mars 2011. (AFP Kenzo Tribouillard)
publié le 15 novembre 2011 à 0h00

C'est un rite auquel François Hollande refuse de se prêter, au risque de compromettre le rassemblement de la gauche et des écologistes et la construction d'une véritable alternative à Sarkozy en 2012. «Pour passer un accord avec les écolos, il faut sacrifier une centrale : Plogoff, Superphénix… Cette fois, c'est l'EPR de Flamanville», plaisantait hier un négociateur socialiste du «contrat de gouvernement» avec Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Une façon de faire baisser la pression dans la dernière ligne droite.

Allers-retours. Couplé avec l'accord électoral qui doit être soumis ce soir au bureau national du PS, ce texte fait une trentaine de pages. Et contient, aux dires des deux parties, de nombreuses avancées sur leur «socle commun»: de la réduction de 25% de la part du nucléaire dans la production d'électricité à l'indépendance de la justice, en passant par l'abrogation des lois «liberticides» de Sarkozy, le troisième acte de la décentralisation ou l'introduction d'une dose de proportionnelle.

Des allers-retours ont eu lieu hier pour peaufiner ce document et une réunion s'est tenue à 21 heures au Sénat. Seulement voilà, tout pourrait être remis en cause du fait de l'EPR normand. Il y a une semaine, au JT de France 2, François Hollande a dit qu'il ferait Flamanville. Et il le fera, a martelé dimanche Pierre Moscovici, son probable directeur de campagne. «En restant ferme, il acquiert quelque chose qui le rapproche d'une stature de présidentiab