Areva a fait part au Parti socialiste «des conséquences graves» qu'entraînerait l'arrêt du retraitement et de la filière du combustible MOX prévus initialement puis retirés de l'accord PS-EELV, a appris l'AFP mercredi auprès du l'entreprise nucléaire française. «Notre direction des affaires publiques a utilisé ses contacts ordinaires pour faire part de notre analyse sur ce que nous venions de lire», a indiqué une porte-parole.
Le contact «ordinaire» n'est autre que le responsable socialiste Bernard Cazeneuve. Maire de Cherbourg-Octeville - tout proche du site d'Areva de la Hague, dans la Manche - et tout frais porte-parole de François Hollande, c'est à lui que la direction de l'entreprise a fait part «des conséquences économiques, sociales, industrielles, environnementales très graves, qui conduiraient aussi à la disparition du leadership de la France dans le nucléaire civil».
Interrogé le soir au JT de TF1 sur des contacts avec le «lobby nucléaire» sur ce point de l'accord, Hollande a voulu corriger: «On parle de lobby mais ce sont des entreprises publiques, Areva, EDF, ce sont des emplois, des syndicats. Il faut les rassurer». «J'ai dit que sur le retraitement, il y aurait la poursuite de l'activité», le temps nécessaire, justifie le candid