La loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations fête aujourd'hui ses dix ans. Cette loi a défini un cadre très précis comportant dix-huit critères de discriminations prohibés. Avec la création de la Halde en 2004, aujourd'hui intégrée au Défenseur des droits, elle a permis à la fois de libérer la parole et d'obtenir davantage de condamnations des pratiques discriminatoires.
En l'espace de dix ans, la situation s'est globalement améliorée grâce notamment aux initiatives de la société civile, du monde de l'entreprise et des pouvoirs publics: la Charte de la diversité, le Label diversité ou encore l'expérimentation du CV anonyme ont constitué autant d'étapes fondatrices dans la prise de conscience et l'affirmation d'une volonté partagée de lutter avec fermeté contre les discriminations dans les organisations.
Cependant, force est de constater que la célébration de ce dixième anniversaire intervient dans un contexte de relâchement des efforts entrepris. Si l'objectif reste partagé, les mesures de soutien à la lutte contre les discriminations n'ont pas le vent en poupe en cette période économiquement et politiquement incertaine.
L'origine ethnique en tête des discriminations
Or ce relâchement est d'autant plus préoccupant que les chiffres sont sans appel: selon une récente étude de l'Obser