«Pour les dosages, voyez avec Mosco !» renvoie un membre de l'équipe de campagne, l'air de dire que le casting autour du candidat PS a exigé des trésors de tact et d'inventivité pour ménager les sensibilités… tout en gardant la main. Il a fallu un mois à François Hollande pour composer l'organigramme d'une soixantaine de noms dévoilé hier à la Maison de l'Amérique latine (Paris VIIe), où il avait fêté sa victoire à la primaire. Du coup, c'est la ponctualité du candidat qu'applaudit son directeur de campagne, Pierre Moscovici, en charge des présentations : «Nous sommes à l'heure !»
L'image a été soignée : l'équipe quasi au complet sur une estrade bondée… et le candidat invisible. A un autre «niveau». Invité le soir sur TF1, il doit «s'adresser aux Français». Pour le laisser privilégier sa «rencontre» avec le pays, Hollande sera secondé par Jack Lang, Gérard Collomb, Anne Hidalgo, Christiane Taubira qui le suppléeront auprès de certains interlocuteurs, entreprises, syndicats. Mais toujours afin de soigner sa stature, il se réserve le volet international.
Pour éviter les fritures entre le candidat et le parti, qui ont plombé la campagne de 2007, et rassembler, il a fallu recruter auprès des six écuries de la primaire. D'où un savant mélange d'aubrystes, royalistes - Delphine Batho et Najat Vallaud-Belkacem occupent deux des quatre postes de porte-parole -, montebourgeois et radicaux. Au risque d'une armée mexicaine ? «C'