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Libération
Enquête

La droite s’engouffre dans la faille atomique

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L’UMP entend profiter à plein des atermoiements socialistes sur le nucléaire et des tensions avec EE-LV.
La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet (ici en mai 2011 à l'Assemblée) a qualifié d' "insensé" l'accord PS EE-LV sur le nucléaire. (Joël Saget.AFP)
publié le 17 novembre 2011 à 0h00

La droite jubile. «Ah, il va continuer d'en entendre parler du nucléaire, Monsieur Hollande, croyez-moi !» s'exclamait hier avec gourmandise le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Pour les responsables du parti majoritaire, la dénonciation de l'accord conclu mardi entre le PS et les écologistes est un formidable argument de précampagne. Ils ne se priveront pas de le resservir, tout comme ils rappelleront les antécédents strauss-kahniens de nombreux dirigeants du PS. «Car nous sommes pour le devoir de mémoire…» ironise Brice Hortefeux.

«Folie». «Je suis très, très inquiet […]. On nous dit qu'on va fermer 24 réacteurs nucléaires pour faire un accord avec les Verts sur 15 circonscriptions. C'est une folie, il n'y a pas d'autre mot», confiait hier Jean-François Copé. «Insensé !» a renchéri la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, évoquant «un deal» sur deux cartes de France, celle des réacteurs et celle des circonscriptions. Pour l'UMP, on n'est pas loin de la haute trahison. Car ce n'est rien moins que «l'indépendance énergétique de la France» qui a été sacrifiée sur l'autel de l'accord électoral. Selon Roger Karoutchi, François Hollande et Cécile Duflot ont brisé le consensus qui, «de De Gaulle à Mitterrand, de Chirac à Jospin, a toujours préservé l'indépendance de notre approvisionnement et le coût modéré de notre électricité». Le député du Nord Sébastien Huyghe parle de 400 000 empl