La crise des dettes souveraines, c’est-à-dire des dettes des Etats, constitue le révélateur le plus brutal, le plus cruel mais aussi le plus réaliste de la situation exacte de la zone euro. Elle ne frappe pas seulement de plein fouet les nations les plus en difficulté de la zone euro, celles dont l’endettement est devenu insupportable ou (et) dont les déficits budgétaires passent les bornes du possible : la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal en première ligne, la Belgique et la France en deuxième ligne. Elle concerne aussi l’ensemble des 17 pays qui forment la zone euro. A partir du moment où les Dix-Sept partagent une monnaie, ils se trouvent, qu’ils le veuillent ou non, en position de solidarité obligatoire et même de contagion virtuelle. La question des moyens institutionnels dont ils disposent pour faire face à cette tempête monétaire se pose donc forcément, dans l’urgence et dans la nécessité. Depuis 2007, elle n’a en réalité pas cessé d’affleurer à travers les crises bancaires, puis financières et finalement monétaires qui se sont succédé sans répit. Avec le déchaînement de la crise des dettes souveraines, elle impose maintenant des réponses immédiates, tant il est devenu évident que les moyens collectifs de réplique à la crise sont dramatiquement insuffisants et tant chacun a pu constater que la lenteur des procédures existantes aggrave terriblement les risques. Avec les instruments financiers dont disposent actuellement les Dix-Sept et avec les procédures de déc
La querelle du fédéralisme européen
Article réservé aux abonnés
par Alain Duhamel
publié le 17 novembre 2011 à 0h00
Dans la même rubrique
TRIBUNE