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Décryptage

La soif de décentralisation des Français

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Le président sortant socialiste du Conseil Régional d'Aquitaine Alain Rousset pose le 27 février 2010 devant sa permanence à Bordeaux. (© AFP Pierre Andrieu)
publié le 17 novembre 2011 à 0h00

L’Association des régions de France (ARF), dirigée par le président socialiste de la région Aquitaine, Alain Rousset, tient aujourd’hui et demain son congrès à Tours. Elle a fait réaliser par l’institut Ipsos une enquête menée dans quatre pays européens - France, Allemagne, Italie et Espagne (1) - pour mieux cerner la façon dont les habitants perçoivent le partage des rôles entre Etat et régions. Si les Français souhaitent une plus grande décentralisation, ils tiennent à l’exercice des fonctions régaliennes par l’Etat.

Un Etat jugé trop puissant en France, pas en Espagne

Pour 63% des Français et 62% des Italiens, l’Etat a trop de pouvoir. Les Allemands et les Espagnols sont beaucoup plus partagés. En Allemagne, ils ne sont que 37% à trouver l’Etat omnipotent. Et en Espagne, la proportion de gens qui trouvent que l’Etat n’a pas assez de pouvoir monte à 38%, contre 12% en France.

Les Espagnols sont aussi très critiques sur l’échelon régional : un sur deux (51%) trouve que la région a trop de pouvoir (contre 28% pas assez). Alors que l’appréciation est inverse en France : 62% en veulent plus pour la région, contre 15%.

Dans le détail, les sympathisants du PS sont les plus nombreux (74%) à vouloir renforcer les régions, contre 43% pour les proches de l’UMP ; lesquels trouvent (à 63%) que l’Etat doit conserver ou accroître ses prérogatives.

Français et Italiens pour l’autonomie des régions

«A l'avenir faudrait-il plus ou moins d'autonomie pour les