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PS-Verts: un accord, au MOX près

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La suppression par le Parti socialiste, hier, d’un paragraphe sur l’avenir du retraitement du combustible nucléaire met en péril le texte signé la veille avec les écologistes.
publié le 17 novembre 2011 à 0h00

La gauche durable n'aura-t-elle vécu qu'une nuit ? Le texte signé mardi entre socialistes et écologistes semblait dès hier avoir été écrit à l'encre sympathique. Comme le révélait le site d'information Mediapart un paragraphe entier sur l'engagement de «la reconversion à emplois constants» de la filière de retraitement des déchets nucléaires et de fabrication du MOX (combustible mêlant uranium et plutonium) a disparu. Biffé mardi soir par Michel Sapin, proche de François Hollande, au terme d'un bureau national du PS dominé par un psychodrame sur les concessions électorales faites aux Verts à Paris et Lyon. De quoi provoquer une réaction en chaîne pouvant faire exploser «l'accord politique de mandature» entre les deux partenaires de gauche.

«Boulons». Cela aurait pu rester une affaire interne à la gauche, sauf qu'à la mi-journée Areva (opérateur de l'usine de La Hague) faisait savoir à l'AFP qu'il était intervenu auprès du PS, en appelant hier Bernard Cazeneuve, député-maire de Cherbourg (Manche) circonscription de La Hague. «C'est un scandale absolu, nos textes politiques ne sont pas écrits par Areva qui se positionne en lobby tout puissant», réagissait Benoît Hamon, le porte-parole du PS. Cazeneuve admettait, lui, «avoir transmis des notes à Hollande sur la filière» mais niait l'avoir eu mardi sur ce sujet.

Contacté dans l'après-midi par Libération, Hollande démentait, lui, tout contact direct avec Luc Our