Au XIXe siècle, le développement des villes reposait sur un dialogue entre les élites et le préfet. La ville, qui devait s'adapter à la société industrielle, était pensée hors de la société civile. Les professionnels de l'action publique, commanditaires et clients, étaient les seuls concepteurs des cités. Les procédures de concertation nées au XXeont depuis cherché à impliquer les citoyens, mais elles se sont limitées au champ de l'urbanisme, et à des formes d'échanges formelles et très cadrées. De nouvelles méthodes émergent pour transformer les villes.
Pour élaborer les thématiques urbaines qui caractériseront l’avenir des métropoles, il faut réinventer le dialogue entre les experts, les politiques et les citoyens. Il n’est plus possible de s’en remettre aux seuls urbanistes ou architectes pour penser l’avenir des villes globales. Les physiciens, les chimistes, les biologistes comme les démographes, les médecins, les économistes, les sociologues, les artistes, les écrivains, les designers et les entrepreneurs doivent participer à ce travail. Cette pluralité des savoirs est indispensable pour éviter une vision mécaniste et fonctionnelle et faire écho à la complexité des villes métropoles du futur. Ce dialogue avec les chercheurs doit débuter très en amont pour identifier les enjeux de demain, qu’ils soient climatiques, sociaux, économiques, culturels ou démocratiques. Le programme de recherche prospective «Paris 2030», soutenu par Bertrand Delanoë, ques