Tout ça pour ça? Et oui, il est comme ça Dominique de Villepin. Un jour pourfendeur du sarkozysme, l'autre conférencier aux quatre coins de la planète, le suivant à négocier «les conditions de son retour aux affaires» (gouvernementales, s'entend...). Depuis plusieurs semaines, le voilà qui en appelle aux hommes de bonnes volontés, réactivant le mythe d'un «gouvernement de rassemblement national». Comme toujours avec l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, c'est grandiloquent. Les nostalgiques d'une France éternelle, capable d'unir ses meilleurs enfants en des circonstances exceptionnelles pour montrer le chemin à tous, en auront un début de chair de poule. Mais la villepinerie du moment ressemble surtout à de l'habillage politique en vue d'une proche reddition.
Le soldat Galouzeau de Villepin est épuisé. Depuis une décennie, il a beaucoup guerroyé contre Nicolas Sarkozy, façon Don Quichotte. Aucun de ses plans de bataille sous Chirac n'a pu empêcher la prise de l'Elysée. Rien à ce jour n'a contraint le chef de l'Etat à renoncer à briguer un second mandat. «Le poète», comme l'appelait avec mépris Bernadette Chirac du temps où il officiait au «Château», a tout essayé. Il a produit des livres à charge et quantités de formules assassines contre le président de la République. Il a théatralisé leur lutte à mort jusque dans les co