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Un départ sans fanfare pour Marine Le Pen

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Présidentielle. La candidate FN officialise samedi sa candidature, mais s’inquiète du retard pris dans la collecte des parrainages d’élus.
Marine Le Pen (AFP / Joël Saget)
publié le 19 novembre 2011 à 0h00

Marine Le Pen pensait que la moisson allait être plus facile. Qu'elle aurait moins de difficultés que son père, Jean-Marie Le Pen, aujourd'hui président-fondateur du parti, à récolter les 500 signatures de parrainages nécessaires pour prendre place sur la ligne de départ de la course à l'Elysée. Que la nouvelle image d'un FN dédiabolisé allait rompre les dernières retenues des élus à accorder leurs paraphes. Mais non. «Ce n'est pas bon du tout. On rame», reconnaît un des cadres du parti d'extrême droite.

«Efforts». Alors que la candidate doit annoncer, samedi après-midi, sa candidature et présenter les grandes lignes de son projet, elle convoque le matin même, avant son grand discours, une réunion de son conseil national, c'est-à-dire l'ensemble des cadres du parti, secrétaires départementaux et élus régionaux. Avec un ordre du jour porte essentiellement sur la récolte des signatures et, ensuite, sur la préparation des législatives. «Nous allons leur demander d'accélérer le mouvement, de fournir des efforts supplémentaires. C'est vrai que l'on pensait que cela allait être plus facile qu'au temps de Jean-Marie Le Pen», concède un autre responsable frontiste. «Nous n'en sommes pas à déclencher l'alerte rouge, mais il faut admettre que ce n'est pas plus facile qu'avant», renchérit Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN en charge des questions sociales. Mais, pour l'état-major du parti, pas question d'admettre que la dédiabolisa