'ancien Premier ministre Edouard Balladur réaffirme dans un entretien à paraître dans Le Figaro de lundi que sa campagne présidentielle en 1995 a été «financée dans le respect de la législation en vigueur».
Les juges chargés de l'enquête sur le volet financier de l'affaire Karachi cherchent à savoir si des commissions versées en marge de contrats d'armement conclus en 1994 avec le Pakistan (sous-marins Agosta) et l'Arabie saoudite (frégates Sawari II), ont donné lieu à des rétrocommissions qui auraient financé illégalement la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
«Ma campagne a été financée dans le respect de la législation en vigueur et ses comptes validés par le Conseil constitutionnel», répond l'ancien Premier ministre dans cet entretien au quotidien.
A plusieurs reprises, le président du Conseil constitutionnel d'alors, Roland Dumas, a affirmé que les comptes de campagne de M. Balladur ainsi que ceux de Jacques Chirac avaient été validés alors que tous deux avaient dépassé le plafond des dépenses accordé.
Il a expliqué la décision du Conseil par des raisons politiques, à savoir qu'il aurait fallu alors annuler l'élection présidentielle et la recommencer, faisant ainsi abstraction du vote des électeurs.
Plutôt Fillon que Dati
L'ex Premier ministre Edouard Balladur apporte dans ce même entretien un soutien à peine voilé à François Fillon dans la querelle qui l'oppose à Rachida Dati pour les législatives à Paris, affirmant ne «pas voir où est le problème» à la