Marine Le Pen à la peine ! La présidente du Front national ne parvient pas à relancer sa campagne après la longue parenthèse de la primaire socialiste. Malgré le succès, samedi à Paris, du «banquet des mille», baptisé ainsi au vu du nombre attendu et finalement atteint de militants et sympathisants, il n'aura pas permis à la candidate à la présidence de marquer fortement son entrée en lice pour 2012.
Doigt. Son discours d'une heure poursuivait un double objectif. D'abord, la championne du parti d'extrême droite devait y annoncer officiellement, et de manière solennelle, sa candidature à l'Elysée. Même si elle est en campagne depuis le congrès de Tours en janvier où elle a succédé à son père à la tête du FN, cette annonce officielle n'avait pas été faite. Et ne l'a toujours pas été clairement.
Car Marine Le Pen se l'est jouée Jeanne d'Arc de Montretout, sa résidence à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Si elle est candidate à l'Elysée, ce n'est pas de son propre chef, mais le doigt du destin s'est posé sur elle. «Rien ne me prédestinait à être ici aujourd'hui devant vous, choisie pour prendre la tête de la grande bataille pour la renaissance de notre pays. […] Le destin, peut-être, a décidé que je serai au milieu de vous aujourd'hui candidate à l'élection suprême […]. Je n'ai pas été biberonnée comme les carriéristes qui nous gouvernent à l'ambition présidentielle», a-t-elle déclaré à la tribune dans une salle où s'éclairait de bleu et de rouge le