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Libération
Portrait

Patrick Buisson, un dur à digérer

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Controversé, l’ex-directeur de «Minute» continue de faire partie du tout premier cercle de conseillers.
publié le 21 novembre 2011 à 0h00

On ne pourra pas enlever cette qualité à Patrick Buisson : l'homme sait durer. Et en Sarkozie c'est une preuve indéniable sinon d'intelligence au moins d'habileté. A 61 ans, l'ex-patron de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute et actuel conseiller de Sarkozy est toujours en place. Et sa supposée influence sur le chef de l'Etat continue de faire fantasmer le tout-Paris de la politique.

«Sarkozy a choisi la stratégie Buisson», assène à ses proches François Bayrou, qui a un intérêt à la droitisation du futur candidat de la majorité. La réalité serait à nuancer franchement. «Buisson aime laisser dire qu'il est toujours aussi important dans le dispositif présidentiel, mais ce n'est pas vrai. Il aimerait être le troisième homme de cette élection, mais il a été marginalisé par la crise», assure au contraire un conseiller de l'Elysée.

Cellule. Chaque dimanche à 18 heures (et parfois deux fois par semaine en période de crise), il a rendez-vous avec le Président dans son bureau. A son grand regret, plus jamais en tête-à-tête. C'était le cas lors de la campagne de 2007 mais, depuis l'élection, le publicitaire et ami intime de Sarkozy, Jean-Michel Goudard, et le spécialiste de l'opinion publique Pierre Giacometti sont présents. En quatre ans, cette cellule improbable - tout oppose ces trois hommes sur le fond et le style - a tenu.

L'affaire des sondages (1) n'a même pas fragilisé Buisson. Depuis qu'il a prédit la victoire du non au référendum eu