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Libération
Récit

Affaire Agnès : Sarkozy cache son émotion

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En déplacement à Toulouse, le chef de l'Etat a longuement commenté la polémique sur le meurtre de la jeune fille. En privé.
Nicolas Sarkozy en visite mardi au Centre national d'études spatiales (Cnes), pour les 50 ans de l'agence. (MICHEL EULER/AFP)
publié le 22 novembre 2011 à 15h15
(mis à jour le 22 novembre 2011 à 15h44)

Le Cnes ne rime pas avec Agnès. Ce matin, pour célébrer les 50 ans du Centre national d'études spatiales (CNES), Nicolas Sarkozy n' a évidemment fait aucune allusion au meurtre d'Agnès. Mais dans l'avion qui l'a amené à Toulouse, le chef de l'Etat a passé la quasi totalité du voyage à parler avec la délégation présidentielle du drame du Chambon-sur-Lignon (Haute Loire). «Bouleversé» selon un participant, Nicolas Sarkozy est revenu sur ses prises de position précédentes, sur le mode «je l'avais bien dit». «Quand je disais que les criminels sexuels c'était des vrais malades qu'il fallait les traiter en tant que tel, tout le monde m'était tombé dessus. C'est bien le cas ici», aurait dit Sarkozy, selon les mots d'un participant. Et de pester contre les évidents dysfonctionnements qui ont pu expliquer ce viol. «Comment se fait-il qu'un tel criminel s'est retrouvé dans un tel internat ouvert à tous?», aurait confié le chef de l'Etat.

Fin de la «politique de l'émotion»?

Mais de tout cela Sarkozy n'en dira pas un mot en public. Depuis les polémiques nées à la suite de ses déclarations lors du meurtre de Laetitia en début d'année, le chef de l'Etat n'a plus fait une seule sortie sur ce terrain du fait divers. Comme si il voulait tourner le dos à cette «politique de l'émotion» qui a fait pourtant sa marque de fabrique. Hier, c'était à Matignon et pas à l'Elysée, que s'est tenu l'interministériel. «C'est normal puisqu'on avait besoin de faire un point sur l'état d'avancement de l'enquête pou