François Bayrou se dit plus «serein» que jamais. Etonnament stable dans les sondages, le leader centriste se prépare à annoncer officiellement sa candidature début décembre.
Candidat non déclaré ou candidat déclaré, est-ce si différent ?
La dimension symbolique est très importante. Au moment où vous dites «je suis candidat», vous commencez à dire l’essentiel de ce que vous portez. A partir de cet instant, les Français regardent ce que vous êtes et écoutent ce que vous dites. Si l’on pense que l’événement a ce poids, il faut lui donner toute sa gravité.
Quand sera-t-il temps ?
Le bon moment, c’est avant les fêtes de fin d’année. Ce sera donc dans les quinze premiers jours de décembre.
Comment jugez-vous l’entrée en campagne de François Hollande ?
Il commence à avoir du mal parce qu'il n'est plus jugé en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même. La primaire ne résout pas tout. Elle donne l'impression que la campagne est terminée alors qu'elle n'a pas commencé. «Je ne suis pas un contre-président. Je suis le prochain», déclare Hollande. Il parle comme si c'était fait. Or ce n'est pas fait ! Le programme du PS, qu'il a accepté, est insoutenable sur plusieurs points : 300 000 emplois-jeunes, 70 000 postes d'enseignant, allocation générale d'autonomie pour les étudiants, retraite à 60 ans. Quant à l'accord PS-Verts sur le nucléaire et le partage des circonscriptions, il est déplacé. Quand on traite de l'avenir d'un pays, on ne le fait pas avec des délégations d'appareil, sur un coin de table. D'un président, les Français attendent qu'il propose sa vision, non qu'il la négocie.
Beaucoup de gens sérieux pensent, comme les écologistes, que la planète n’a pas vocation à se couvrir de centrales nucléaires toute la journée…
Qui peut nier que le nucléai