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Libération
chronique-fiction

Le jour où la France réhabilitera DSK

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Tous les mardis pendant la campagne électorale, Luc Le Vaillant réinvente la politique dans une chronique d'anticipation.
publié le 22 novembre 2011 à 11h09

On est le 15 mai 2014. Et les sondages retrouvent de bonnes joues roses.

Réélu par miracle en 2012, Sarko n’a pas fait impression longtemps. Son taux de bonnes opinions périclite à nouveau. Et son hyperactivité est celle d’un canard sans tête. Qui vient de dissoudre le Parlement, sur les conseils de son Premier ministre, Alain Juppé.

A gauche, un seul nom fait danser l’espoir au fond des yeux d’une nation à l’inconstance avérée, aux faveurs aussi tourbillonnantes que celles d’une demi-mondaine bécasse et jacasse.

Entre le pays à la complaisance latine dégradée en puritanisme protestant et l’ex-maître du monde rhabillé valseur violeur et micheton cornichon, le désamour n’aura duré que trois ans.

Côté commentateurs, il y a d'abord eu la phase du «je lèche, je lâche, je lynche.» Immédiatement suivie d'un grand écart entre la majorité des «marre de ce goujat-là» et le petit cercle des repêcheurs de pauvres pécheurs en eaux troubles.

La mécanique est assez huilée. Il suffit que la meute s’acharne et déchiquette la dépouille du failli, pour que surgissent quelques prêcheurs dans le désert qui dénoncent l’acharnement veule, la tartufferie crasse, la bienséance vampire.

Ces esseulés se font gloire, et ils ont bien raison, de soutenir le mis à mort et de se dresser contre la foule carnassière.

Ils se racontent qu’ils auraient exhumé Mitterrand au temps de l’Observatoire ou Tapie quand se levait son immunité parlementaire d’après OM-VA.

Pendant ce temps du discrédit, les ini