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Analyse

Les 35 heures, l'épouvantail préféré de l'UMP

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Jean-François Copé le 3 septembre 2011 à Marseille. (AFP / Lionel Bonaventure)
publié le 22 novembre 2011 à 17h42
(mis à jour le 22 novembre 2011 à 18h56)

La chute de l'industrie française? La faute aux 35 heures. La baisse du pouvoir d'achat des Français? La faute aux 35 heures. Les déficits publics? La faute aux 35 heures. A droite, ce message est récurrent depuis le début du quinquennat, marqué par le mantra sarkozyste du «travailler plus pour gagner plus». La mise au pilori de la réduction du temps de travail, mesure emblématique du gouvernement Jospin, est de nouveau à l'ordre du jour.

Malgré la défiscalisation des heures supplémentaires déjà en vigueur, le secrétaire général de l'UMP a assuré dans un entretien à La Voix du Nord qu'«avec la crise, la sortie des 35 heures est inéluctable, dès lors qu'elle sécurise le pouvoir d'achat». Et le député-maire de Meaux d'affirmer que «la question du temps de travail ne doit plus être un tabou». En présentant cet après-midi à Lambersart (Nord), près de Lille, son programme économique et social pour 2012, l'UMP va ainsi de nouveau plaider pour une «sortie des 35 heures». De quoi mettre en colère l'ensemble des syndicats sur ce sujet qui reste explosif.

Fin annoncée de la durée légale du travail

Mais pas question pour l'UMP de proposer une loi instaurant un retour unilatéral aux 39 heures. «Nous devons inciter les employeurs et les employés à ouvrir des négociations sur le temps de travail, sans remettre en cause la durée légale du travail», est-il écrit dans le volet économique et social du futur programme UMP. Et le parti majoritaire de préciser que «dans le secteur p