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Interview

«Utiliser la cause des femmes pour justifier un parachutage de confort, c'est inadmissible»

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Le député socialiste Daniel Goldberg demande à la direction de geler le processus d'investiture de l'ancienne ministre Elisabeth Guigou dans sa circonscription.
Elisabeth Guigou en avril 2011 à Paris. (Benoit Tessier. Reuters)
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publié le 22 novembre 2011 à 19h12
(mis à jour le 22 novembre 2011 à 20h14)

En Seine-Saint-Denis, le redécoupage des circonscriptions a brouillé les cartes socialistes. L'accord électoral entre PS et Europe Ecologie-Les Verts est venu envenimer les choses. Le député Daniel Goldberg, élu d'Aubervilliers, part en croisade contre le "parachutage de confort" d'Elisabeth Guigou sur le terrain électoral qu'il "bêche" depuis trente ans. L'ancienne ministre de la Justice, qui aurait pu rester sur la circonscription de Bondy-Aulnay, certes un peu moins facile, dit respecter la décision de son parti de réserver cette circonscription à une femme. Goldberg, qui présidait le groupe de parlementaires soutenant Martine Aubry pendant la primaire, demande à la direction du PS de geler le processus le temps de trouver une solution collective.

Vous estimez être une victime collatérale de l'arrivée de l'écologiste Cécile Duflot dans une circonscription parisienne?

Dans la commission électorale, celui qui a demandé que cette circonscription soit réservée à une candidate, pour pouvoir y envoyer Elisabeth Guigou, c'est le représentant de Bertrand Delanoë. Au national, puisque l'accord faisait atterrir Cécile Duflot dans Paris, ils se sont dit qu'ils ne pouvaient pas tout refuser à Delanoë. J'aimerais que le maire de Paris, qui a déclaré dans vos colonnes que les parachutages étaient "délétères pour la démocratie