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Libération
Reportage

Joly sort de sa bulle d’Angoulême

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Durant quatre jours, la candidate Europe Ecologie-les Verts à la présidentielle s’est éclipsée en Charente, une coupure que ses proches tentent de transformer en coup gagnant.
Eva Joly, le 6 avril 2011 à Dijon. (© AFP Jeff Pachoud)
publié le 23 novembre 2011 à 0h00

Partir, revenir, OK. Mais encore faut-il savoir rebondir. La dernière séquence médiatique d'Eva Joly semble avoir été conçue par un expert en storytelling : claquer la porte en plein vaudeville de l'accord entre socialistes et écologistes avec l'amant Areva dans le placard ; disparaître pendant quatre jours ; puis tenter un come-back hier avec une interview dans le Monde où la candidate écologiste se dit «plus décidée que jamais» à défendre «sa politique de civilisation» et accuse le PS «d'être en bois de marionnette» face au lobby nucléaire. Et une réapparition au JT de France 2 dans la foulée. Objectif : relancer sa campagne qui patine dans les sondages sous la barre des 5% d'intentions de vote. Sauf qu'en coulisses, c'est une tout autre histoire qui s'est jouée.

Mercredi. En soirée, Joly annule son débat prévu le lendemain face à Jean-François Copé sur France 2. Et décide de quitter Paris pour rejoindre la maison de campagne d'un ami près d'Angoulême. Elle prévient juste sa garde rapprochée et ferme les écoutilles. L'ex-juge passe les jours suivants sur le manuscrit de son livre-programme. Son coup de tête prend son entourage de court. «Elle avait été la première, mardi à Strasbourg, à approuver l'accord sur les désaccords», rappelle un de ses conseillers.

Après son voyage à Fukushima et ses ultimatums au PS sur le mode «pas d'accord sans sortie du nucléaire», elle se retrouve donc ce mercredi, seule sur la ligne