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Libération

Les politiques louent la «grande dame»

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A gauche comme à droite, c’est l’irréductible combattante qui a été saluée hier.
publié le 23 novembre 2011 à 0h00

Danielle Mitterrand est morte hier à Paris à l'hôpital Georges-Pompidou, où elle avait été admise vendredi pour une insuffisance respiratoire et «un état de fatigue important». Agée de 87 ans, l'épouse de l'ancien président de la République avait été placée en coma artificiel. Elle est décédée mardi à 2 heures du matin.

Dans le club très fermé des premières dames de France - une expression qu'elle détestait -, Danielle Mitterrand occupait une place à part (lire ci-contre), saluée par le concert d'hommages qui a accompagné l'annonce de sa mort. «Une amie, une militante, une conscience, une icône», a résumé, sur Europe 1, l'ex-ministre de la Culture Jack Lang, qui faisait partie du premier cercle des amis du couple Mitterrand. «Les exclus de toute notre planète perdent une de leurs plus ferventes porte-parole», a ajouté François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat.

«Elle est kurde». Elle a montré «que l'épouse du président peut garder sa liberté de pensée et d'expression», estime son neveu Frédéric Mitterrand, actuel ministre de la Culture. Jusqu'à mettre son présidentiel époux en porte-à-faux avec les impératifs de la diplomatie quand elle rendait hommage à Fidel Castro, soutenait les zapatistes du Chiapas et le sous-commandant Marcos, les Sahraouis contre le roi Hassan II du Maroc, ou le dalaï-lama contre Pékin.

Le journaliste Robert Schneider (1) rappelait hier sur le Nouvelobs.com qu'invité en octobre