Retour aux fondamentaux : nucléaire et pinard bio. Pour sa première sortie après la tempête déclenchée par sa mise en retrait et son refus, mardi matin, de dire si elle appellera à voter François Hollande au second tour - une bourde rectifiée par elle-même quelques heures après -, Eva Joly a choisi hier la Bourgogne pour relancer sa campagne. A Rully, commune écologiste de 1 600 habitants, la candidate d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) à la présidentielle a commencé par du solennel. Grand manteau vert, écharpe blanche, pupitre en plexiglas installé sur la place Sainte-Marie sous une statue de la Vierge, Joly parle, sans notes, du «terroir», du «vin de qualité», de l’«agriculture paysanne créatrice d’emplois».
Remous
Côté nucléaire, l’eurodéputée est venue dans ce bassin de l’industrie atomique française «dire la vérité» : «L’industrie nucléaire va mal. La technologie française ne s’exporte pas […] depuis Fukushima.» Continuer l’atome, c’est «s’accrocher à une technologie dont plus personne ne veut dans le monde, c’est comme s’accrocher à la ligne Maginot et au Minitel».«Je suis venue dire aux salariés : ne vous inquiétez pas, nous n’allons pas faire comme l’Etat français a fait pour la sidérurgie ou le textile», promet Joly. Elle le jure : «Il n’y aura pas de licenciements secs.»
Les remous de sa campagne ? «Si vous sortiez du microcosme parisien, si vous arrêtiez de vous copier les uns les autres, vous sauriez ce qu'i