«J'ai été séduit par l'ouverture affichée au départ par le NPA, mais je me suis vite rendu compte qu'il y avait d'un côté des individus plein de bonne volonté, sans aucun bagage politique, et de l'autre des mecs très sectaires, souvent issus de Lutte ouvrière, avec un logiciel bloqué sur 1917, les soviets et la révolution russe. Malheureusement, ce sont eux qui ont pris le dessus»,regrette Jean-René Courtous, brocanteur breton surnommé «Ubu» par ses amis. «De la même manière, il y a un peu deux extrêmes gauches aujourd'hui. L'une est devenue très marginale et représente une véritable caricature vis-à-vis de la démocratie, pensant encore sincèrement à la transformation de la société sur la base de conseils ouvriers. L'autre, plus pragmatique, se retrouve dans l'aile gauche du PS, chez les Verts ou dans le Front de gauche ; mais aussi chez beaucoup de gens non encartés qui se sont impliqués dans de nouveaux mouvements comme les Indignés, Génération précaire, Jeudi noir - qui a occupé des logements vides -, l'Appel à la pioche - qui préconisait aux chômeurs et aux étudiants d'aller se restaurer gratuitement dans les hypermarchés - ou les Clowns à responsabilités sociales.»
Ce militant qui fut un des premiers membres de l'équipe des Transmusicales de Rennes constate qu'«une certaine extrême gauche s'est atomisée. Peut-être faudrait-il d'ailleurs parler de mouvement antilibéral - et pas forcément anticapitaliste - plutôt que d'extrême gauche. Un mouvement qui