« Le monde change, lance Dominique de Villepin. Une frontière est tombée avec les printemps arabes, une autre avec l'effondrement de l'Europe, et une troisième avec l'expérience de Fukushima. Jamais le monde n'a été aussi éloigné de nous… ».
Le monde change, mais la France stagne. Le pays, selon l'ancien Premier Ministre, manque d'outils pour prendre des décisions. « Le pouvoir politique en France est très largement vide », regrette-t-il. Et de poursuivre son raisonnement, sur une paralysie politique due à l'affrontement entre un gouvernement de droite et des régions de gauche: « Comment voulez-vous qu'une démocratie fonctionne lorsqu'elle est à ce point schizophrène ? Nous avons besoin d'un renouveau démocratique ».
Une grande qualité de questionnement A la fin de la conférence, le public donnait raison à Nicolas Demorand. Lors du lancement du « forum Libération », quelques instants plus tôt, le directeur de la rédaction du journal soulignait la « qualité de questionnement » du public, lors des éditions précédentes.
Beaucoup d'interrogations sur les « printemps arabes », la position de la France par rapport à la révolution lybienne, ou encore sur les élections tunisiennes. Un petit air de grand oral de l'ENA, exercice plutôt réussi d'un côté comme de l'autre. Dans l'ensemble, le public était satisfait de cette rencontre, bien qu'il ait regretté l'absence d'Amr Moussa, a