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Chronique «Vu de»

«Ce rêve s'est accompli à Plélan»

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Pendant toute la campagne présidentielle, «Libération» s'invite régulièrement à Plélan-le-Grand, près de Rennes.
Laurent Peyregne, maire de Plélan-le-Grand, en novembre 2011. (Photos Thierry Pasquet. Signatures)
publié le 28 novembre 2011 à 12h26

Bienvenue à Plélan-le-Grand, bourgade de 3600 habitants plantée à l'orée de la forêt de Brocéliande. Bien loin des agences de notation, de la crise grecque et des turpitudes de la Banque centrale européenne.

«Les gens n'en parlent pas trop,

glisse le maire Laurent Peyrègne.

Ils sont de plus en plus individualistes, même en zone rurale, et ce qui ne les touchent pas directement...»


A 50 ans, Laurent Peyregne, lui, «aime les gens», les contacts, condition indispensable selon lui pour exercer son mandat en ces terres agricoles où rien ne vaut une bonne poignée de main pour conclure une affaire.

«Cette dispersion enfume le débat»

Ancien adhérent de démocratie libérale puis de l'UMP, qu'il a quittée au bout de deux ans car il n'y trouvait pas «la même convivialité», il dirige avec fierté une équipe qu'il proclame «apolitique» et sans la moindre opposition municipale depuis que la totalité de sa liste est passée en 2008.
«Il y a bien des sensibilités de droite et de gauche, mais dans une commune de la taille de Plélan, les débats se font autour des projets et les opinions politiques ne rentrent pas en ligne de compte», explique t-il.
D'ailleurs, le clivage droite-gauche et les gens qui s'écharpent «au plus haut niveau de l'Etat» l'énervent et il rêve d'une République où les élus des deux bords s'entendraient sur «les grands sujets de société».


«Ce rêve s'est accompli à Plélan», remarque-t-il, non sans forfanterie.
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