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Libération

A gauche, la menace de la division

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Le (dés)accord entre le PS et EE-LV a laissé des traces et rappelle le devoir d’union pour 2012.
publié le 29 novembre 2011 à 0h00

«Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge.» C'est l'adage qui le dit et, ces derniers jours, il s'applique à merveille à François Hollande et ses alliés de gauche. A cinq mois du premier tour, les attaques contre le candidat socialiste à l'Elysée, d'Eva Joly à Jean-Luc Mélenchon, ravivent le spectre de la division à gauche. Hollande lui-même ne facilite pas l'apaisement, grignotant l'accord passé entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts à chacune de ses prises de parole. Voire soufflant sur les braises quand il tend la mainà François Bayrou si ce dernier sort de son «ambiguïté» entre droite et gauche en 2012. «Tous ceux qui ont contribué au changement peuvent gouverner le pays dans le cadre du projet que j'ai présenté», a-t-il déclaré hier sur RMC au risque de braquer son opposition interne au PS et le reste de la gauche. Pour Eric Coquerel, conseiller spécial de Mélenchon, Hollande se trompe lourdement, sur la forme et le fond : «Au lieu de sommer tout le monde de se rallier à lui, il doit dire clairement s'il veut discuter avec le Modem ou le Front de gauche. […]Tribord et bâbord en même temps, cela ne donne pas un cap mais l'échouage assuré.»

«Suicidaire». Des remous qui font dire à Maïder Beffa, codirectrice de l'institut Viavoice, que «le pire ennemi de Hollande, c'est son propre camp. Si la gauche ne se montre pas suffisamment unie, elle ne pourra pas gagner». François Miquet-