Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche pour 2012, a accusé, ce mardi, François Hollande de vouloir relier centristes et gauche, ce qui ne peut aboutir qu'à «un divorce à gauche», répétant que lui-même ne participerait pas à un gouvernement comprenant des centristes.
«Quand François Hollande tend la main à François Bayrou», il «tranche d'une manière incroyable un débat constant des socialistes au cours des 15 dernières années», estime sur France Inter l'eurodéputé qui a quitté le PS fin 2008. Ce débat «consiste à dire: pas d'alliance avec le centre, alliance à gauche». «J'ai dit depuis le début, au nom du Front de gauche: nous n'irons pas dans un quelque gouvernement que ce soit où il y aura des centristes», avertit Mélenchon.
Le candidat PS a assuré lundi qu’il n’écarterait aucun de ceux qui auront appelé à voter pour lui dans l’entre-deux-tours de la présidentielle.
«François Hollande propose de faire un trait d'union entre le centre et le Parti socialiste dont il sait qu'il aboutit à un divorce avec la gauche», a insisté le fondateur du Parti de Gauche (allié au PCF dans le FG).
Hue l'accuse de «dérive sectaire»
«Cette orientation politique conduit tout droit à des Papandréou et des Zapatero, une politique d'austérité de gauche qui finit au même résultat que l'austérité de droite», selon lui. «La gauche ne peut se rassembler que sur des éléments de programme, non pas sur des apparences», a-t-il plaidé.
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