Le futur candidat Nicolas Sarkozy est-il en train de financer sa campagne présidentielle sur le budget de l'Elysée et, donc, aux frais du contribuable ? Sans attendre la réponse, François Hollande a demandé hier à Daniel Vaillant, son mandataire, de saisir la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pour faire toute la lumière sur le sujet. Depuis quelques jours les socialistes font monter le sujet. Benoît Hamon, le porte-parole du parti socialiste, a annoncé la couleur lundi : «Il n'est plus acceptable que le Président confonde son rôle de Président et son rôle de candidat.» Pierre Moscovici, le directeur de campagne de Hollande, a pris la relève mardi : «Il est choquant de voir un candidat se servir des moyens de l'Etat de manière outrancière et indécente alors que les autres font la campagne avec leurs deniers.» Et, hier, François Hollande a enfoncé le clou.
Buffet. Cette montée en puissance s'explique aisément. Nicolas Sarkozy s'est invité, vendredi, sur le site d'Areva au Tricastin, avec toute la logistique élyséenne habituelle. L'immense buffet étant, lui, payé par Areva. Devant un bon millier de personnes, il a cogné sur le compromis atomique Verts-PS. Comme un véritable candidat en campagne. Et cet après-midi, il est au Zénith de Toulon pour parler de la crise et de l'Europe. Un dispositif aux allures de meeting électoral.
«Là, on est dans autre chose qu'un déplacement tradition