Démonter l'épisode 1 avant l'épisode 2. Alors que le président de la République doit se rendre en fin de journée à Toulon pour parler de la crise européenne, à l'endroit même où il avait prononcé il y a trois ans un discours remarqué sur la moralisation du capitalisme, le Parti socialiste a dressé ce matin un réquisitoire sévère du discours de septembre 2008. En tandem, Delphine Batho, porte-parole du candidat Hollande, et Benoît Hamon, celui du PS, sont revenus sur ce que ce dernier décrit comme «un grand moment d'imposture politique au regard du bilan» de Nicolas Sarkozy avant d'évoquer «par anticipation ce que sera probablement Toulon 2».
«On nous annonce un discours de pédagogie sur la crise, mais la crise les Français la vivent (...) ils n'ont pas besoin qu'on (la) leur explique», a attaqué Delphine Batho. Et la députée des deux-Sèvres d'affirmer qu'«avec Nicolas Sarkozy nous sommes habitués à avoir non pas un président de la République mais une sorte de super spin doctor, spécialiste de la manipulation des mots et des concepts», avant de juger que le premier discours du chef de l'Etat à Toulon «était tout simplement le discours d'un ultralibéral repenti qui est vite retourné à ses vieux démons et qui a capitulé face au capitalisme financier».
Comme François Hollande, mercredi, Batho et Hamon ont dénoncé par avance toute perte de souveraineté du peuple et du Parlement français en matière de contr