Nicolas Sarkozy prononce jeudi en fin de journée à Toulon un "grand discours" sur l'avenir de l'Europe, au moment où Paris poursuit d'intenses tractations avec l'Allemagne pour tenter d'éviter une propagation dramatique de la crise de la dette.
Le 25 septembre 2008, le chef de l'Etat avait déjà choisi Toulon pour évoquer la gravité de la tempête provoquée par l'effondrement de la banque Lehmann Brothers et dénoncer les "dérives" du capitalisme financier.
Discours de crise
A cinq mois de la présidentielle, il a choisi la même tribune et la même forme solennelle pour y livrer, à partir de 18h30, son diagnostic sur les "conséquences que la France et l'Europe doivent tirer des crises".
Ce discours intervient alors que l'avenir de la zone euro n'a jamais semblé aussi menacé par la crise des dettes souveraines. Depuis plusieurs jours, Paris et Berlin négocient d'arrache-pied pour tenter de trouver des remèdes.
Les dirigeants européens vont en effet se retrouver pour un sommet les 8 et 9 décembre. Et le monde entier, inquiet du risque d'une déflagration économique planétaire, attend à cette occasion des résultats après plusieurs rendez-vous manqués ces derniers mois.
Alors que l'Allemagne veut essentiellement imposer une discipline budgétaire de fer à l'Europe, la France veut surtout que la Banque centrale européenne (BCE) puisse jouer un rôle accru pour venir en aide aux Etats en difficulté. Mais pour le moment, aucun accord ferme ne semble se dessiner.
Un discours de campagne ?
Mercredi, les principales banques centrale