Deux partisans de l'ancien maire UMP de Perpignan Jean-Paul Alduy, jugés jeudi dans la retentissante affaire de la "fraude à la chaussette" qui avait provoqué l'annulation des municipales de 2008, ont nié toute volonté de tricher devant le tribunal correctionnel.
Poursuivis pour fraude électorale, complicité et faux, Georges Garcia, frère d'un colistier de M. Alduy, et Marie-Madeleine Tjoyas, numéro deux de la liste Alduy, étaient respectivement président et vice-présidente du bureau de vote numéro quatre où le scandale a éclaté.
Au soir du second tour des municipales, un témoin dénonçait M. Garcia qu'il avait vu sortir du matériel électoral de sa poche. Les policiers trouvaient des enveloppes et bulletins au nom de M. Alduy dissimulés dans ses chaussettes et ses poches.
A l'audience, Georges Garcia a expliqué qu'il s'était rendu compte "d'une différence entre le nombre d'enveloppes et celui porté sur la liste d'émargement". "Sous la pression, j'ai mis dans mes poches des enveloppes mais j'ai vu qu'elles n'y rentraient pas. Si j'avais voulu frauder, j'aurais pris un vêtement avec des poches adéquates", a-t-il dit.
Procès «historique»
Les deux prévenus doivent aussi s'expliquer sur des signatures d'électeurs qui auraient été contrefaites sur les listes d'émargement.
"Je n'ai rien signé, et je n'ai vu personne faire des signatures (...) Si je le savais je le dénoncerais", a déclaré M. Garcia.
Mme Tjoyas a protesté dans les mêmes termes de son innocence. Elle a présen