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«Bismarck», «schlague» : des relents de germanophobie d’une partie de la classe politique

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La gauche et le Front national se sont lancés sur ce terrain après l'intention d’Angela Merkel d'imposer une discipline budgétaire stricte. Pierre Moscovici tente de calmer le jeu.
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publié le 2 décembre 2011 à 14h42

«Politique à la Bismarck», «ordre allemand», «Europe à la schlague» : la détermination d'Angela Merkel à imposer une discipline budgétaire stricte aux pays de la zone euro pour surmonter la crise a ranimé parfois violemment la germanophobie d'une partie de la classe politique française, gauche et Front national en tête.

Au point d'amener Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, à déclarer que pour le candidat PS à la présidentielle, la gauche ne devait pas «ranimer des relents et des sentiments anti-allemands». «Le couple franco-allemand est plus que jamais nécessaire pour sortir de la crise en Europe», a souligné Pierre Moscovici, ajoutant que «François Hollande en est convaincu et le dira dès dimanche à Berlin au congrès du SPD (Parti socialiste allemand) dont il est l'invité».

Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire du Parti socialiste, a plaidé mercredi en faveur d'une confrontation dure avec la chancelière allemande qu'il a accusée d'être «en train de tuer l'euro» et de mener «une politique à la Bismarck».

Il a aussi estimé qu'en refusant que la Banque centrale européenne rachète massivement les dettes souveraines des pays de la zone euro, Angela Merkel avait «décidé d'imposer» à ces pays «un ordre allemand».

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